Ce projet est le fruit de rencontres entre des équipes de chercheurs motivés à documenter le développement de l’agriculture circumpolaire et à en résoudre les défis techniques et des jardiniers passionnés qui expérimentent et améliorent chaque nouvelle saison les pratiques et les connaissances sur la production végétale en climats arctiques et subarctiques. Ce site Internet se veut un espace de diffusion et d’interaction pour ces regards croisés, pour les résultats scientifiques et le matériel informatif qui en découlent. Les projets de jardinage et de production alimentaire dans le Grand Nord se multiplient. Or, les informations et données spécifiques pour cultiver de façon optimale à des latitudes élevées sont rares et sporadiques. Il souhaite offrir les ressources nécessaires à la mise en place de projets d’agriculture dans les climats froids, tout en créant un espace d’échanges pour tous les acteurs du jardinage nordique afin de partager les astuces, les solutions, les expériences de chacun et ainsi, apprendre et comprendre ensemble. Les deux projets de recherche à l’origine de ce site ont été formé dans le cadre de l’Observatoire Hommes-Milieux International du Nunavik (OHMI-Nunavik).
Le jardinage dans les systèmes alimentaires nordiques
Les bouleversements socio-écologiques de l’Arctique ont fait reculer la pratique des activités de subsistance. La gouvernance du Nunavik doit donc faire face aux grands défis de la sécurité et de la souveraineté alimentaire. Le développement d’une agriculture nordique est envisagé comme une solution innovante. Les serres communautaires pourraient effectivement permettre d’accroître l’offre en produits frais locaux et améliorer la qualité de l’alimentation, dans une démarche durable respectant les identités culturelles et favorisant l’éducation des jeunes et la réinsertion sociale. Composée de géographes de l’Université de Montréal, d’une physiologiste de l’Unité de Nutrition humaine de l’INRA Clermont-Ferrand (France) et d’une spécialiste des méthodologies participatives, une première équipe se penche sur les retombées des projets de jardinage pour la santé et le bien-être des communautés. Elle questionne les bienfaits, mais également les défis et les risques associés au développement de tels projets pour la culture, l’économie et l’environnement nordique.
Des serres durables à faible impact environnemental
Une deuxième équipe, composée de membres du Laboratoire de Thermique Energétique et Procédés de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour (France), de l’École de Technologie Supérieure de Montréal et du Laboratoire PROMES de Perpignan (France), se focalise sur la conception de serres durables à faible impact environnemental. L’objectif est simple: comment cultiver le plus longtemps possible sans avoir recours à des systèmes énergétiques basés sur l’utilisation de combustibles fossiles. Leur travail repose sur le couplage entre données expérimentales et simulations numériques.